Pourquoi la pochette de La Planète Bleue volume 1 n'a-t-elle pas été dessinée par un grand nom de la BD, comme toutes celles des volumes suivants ? 
A l'époque (en l'an 2000 !), le projet a été tellement compliqué à monter que je n'ai pas eu le loisir d'imaginer quoi que ce soit de plus élaboré. Je n'ai bénéficié d'aucuns moyens pour la pochette et le livret. On a dû se débrouiller avec nos petits doigts et des photos libres de droits. Par exemple, le visuel de couverture, qu'on a bidouillé nous-mêmes, avec Valérie Lagarde, est à l'origine une photo du tournage de 2010, l'Année du premier contact, de Peter Hyams, prise dans la plaine de San Augustin, Nouveau-Mexique, l'un de mes lieux préférés sur cette planète.
Malgré ce budget plus serré qu'un ristretto (ni pub, ni promo, ni service de presse) et un track-listing avant-gardiste, le bouche-à-oreille a fonctionné à plein, et le premier volume de la collection La Planète Bleue a fait un carton spectaculaire. En dépit d'une mise en place plutôt conséquente (6.000 copies), il a été épuisé en 9 jours ! Et réédité plusieurs fois.
L'un des plus gros vendeurs de La Planète Bleue volume 1 était une belle boutique qui n'existe plus aujourd'hui, "Fréquence Laser" à Genève, posée sur le Rhône. On voyait filer le fleuve à travers son plancher de verre.