Cette semaine, La Planète Bleue vous présente une édition très spéciale consacrée au vent de contestation qui souffle actuellement autour du monde. Après le "Printemps arabe", allons-nous vivre un "été européen" ? Le "Printemps arabe" a secoué la Tunisie, l'Egypte, la Libye, le Bahreïn, le Yémen, la Syrie, l'Iran, et ce n'est pas fini. Les toutes premières secousses — et ça n'avait rien à voir avec les volcans — se sont pourtant fait sentir à l'autre bout de l'Europe, en Islande, quand, par deux fois, le peuple du Grand Nord a refusé de rembourser les dettes accumulées par les banques privées. La contestation a ensuite gagné la Grèce, l'Espagne, le Portugal. On voit des manifestations en Allemagne, en France, en Irlande, en République Tchèque, au Luxembourg. Au total, une douzaine de pays européens s'agitent. Bruxelles a même été le théâtre de la première "euromanif", preuve que l'identité européenne se construit, aussi, par la contestation. Nous allons nous interroger sur la nature de ce mouvement, "les indignés", qui séduit des centaines de milliers de jeunes à travers toute l'Europe. Qu'est-ce que l'indignation ? Quel est son poids politique ? Est-ce que s'indigner est plus efficace que signer une pétition sur Internet ? Y a-t-il des liens entre l'indignation et le populisme ? Entre l'indignation et l'extrême droite ? La notion d'indignation est-elle vraiment aussi fraîche qu'il y paraît au premier coup d'œil ? Et qu'en est-il en Asie ? A travers les pays arabes, aux quatre coins de l'Europe, et tout autour du monde, le son de la contestation souffle sur La Planète Bleue cette semaine. Le travelling sonore va nous conduire de Berlin à Tokyo, du Caire à Moscou, de Sibérie au Canada, de Barcelone à Reykjavik, de Shanghai à Pékin, et de Tunis à Lagos, bienvenue sur la Terre en colère !