Cette semaine, nous allons évoquer le métier de journaliste, de plus en plus difficile à exercer. Pressions, censures, menaces. Et un élément nouveau : les menaces pèsent aussi, dorénavant, sur les sources des journalistes. Et si un journaliste soulève une affaire d'Etat, il va alors se retrouver face à "la machine à broyer" : il va perdre son boulot, ses amis, sa famille va rencontrer les pires difficultés. Comme dans les polars les plus noirs. L'investigation ? Pas sûr que ce soit un bon filon. Nous allons voir comment se pratique aujourd'hui ce métier, garant de la démocratie. Nous découvrirons le nouvel album des Tinariwen, ces Touaregs devenus stars planétaires avec leurs chants séculaires. Les Tinariwen ont remisé les guitares électriques qui les ont rendus si célèbres. Ce cinquième album est strictement acoustique, enregistré autour d'un feu de camp, dans le désert du sud-est algérien. Décor lunaire, sable blanc et concrétions rocheuses, entre dunes et voûte étoilée, assurément l'un des plus beaux disques du moment. La chronique "La Nostalgie du Futur", qui vous raconte ici même, chaque semaine, la véritable histoire des musiques nouvelles, va vous présenter l'un des plus beaux titres jamais enregistrés par Fela Anikulapo Kuti, l'inventeur de l'afrobeat. Curieusement, l'un des meilleurs morceaux de sa foisonnante carrière n'est pas l'un des plus connus. Fela l'a enregistré avec un vibraphoniste noir américain de Los Angeles, Roy Ayers. Ce titre est non seulement l'un des chefs-d'œuvre de l'afrobeat, c'est aussi l'un des sommets de l'histoire du funk. Nous en écouterons un large extrait. Le travelling sonore va nous conduire cette semaine de Cologne à Berlin, du Midwest au Brésil, d'Inde en France, du Sahara au Danemark, et du Nigeria jusqu'à Los Angeles, bienvenue sur la Terre !