La disparition de Steve Jobs, co-fondateur d'Apple, a généré une déferlante d'hommages. Du monde entier, les messages émus ont fusé, comme si la planète, pour une fois, était une. L'événement a acquis une dimension simultanément touchante et obscène, quand on pense au fait qu'un homme sur six a faim sur cette planète. Si La Planète Bleue revient sur la disparition de Steve Jobs, l'homme qui a vu le futur, c'est pour trois raisons. D'abord, depuis quinze ans, La Planète Bleue est produite sur Mac et, depuis deux ans, podcastée sur iTunes. Ensuite et surtout, la plupart des sujets consacrés à la disparition de Steve Jobs ont fait l'impasse sur deux points essentiels. Partout, on a loué ses visions, son instinct, et son souci permanent de se mettre à la place de l'utilisateur. Certes. Mais concrètement, quand on dirige une entreprise de cette taille, qu'est-ce que ça veut dire "se mettre à la place du consommateur" ? Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire "avoir des visions" ? C'est ce que nous allons voir dans cette édition très spéciale : ce qu'il y a derrière les formules magiques, poétiques qui ont entouré la carrière et la disparition du patron d'Apple. Par-delà le caractère exécrable du bonhomme et ses formidables exigences, notamment esthétique, nous allons décortiquer ce qui a fait la révolution Apple, ce dont on a en fait si peu parlé dans tous ces hommages un peu convenus. Le travelling sonore va nous conduire cette semaine de Cupertino à Londres, de Düsseldorf à Buenos Aires, de Caracas à São Paulo, de Chine en Ecosse, et d'Italie en Suède, bienvenue sur la Pomme !